mardi 19 juin 2012

Notre objectif

C'est parce que la créativité a toujours besoin d'un nouvel espace, de découvrir un nouveau monde, un nouveau visage que nous avons réalisé ce blog. Il est le fruit d'un malencontreux désordre dans lequel perdure un certain ordre, ou les éléments se mélangent, s'opposent pour enfin s'unir.
Cette page est donc ouverte à tous et pour tous, elle se veut poétique mais elle peut aussi être très sérieuse, même si par moment le sérieux peut prêter au rire.

lundi 11 juin 2012

Perceptions multiples

De Joan Miró

Les muses inspiratrices


Un soir sur un trottoir



Toi, moi, voix des rues endormies où le temps s’arrête.
Personne ne nous voyait, personne ne nous entendait,
Mon bras entrait dans ton corps pour laisser sortir une tempête de ta bouche,
Doux chahut, excentricité d’un corps neigeux où la bave devenait écume.
Je dévorais ton corps, je voulais qu’il soit mien ! Ô démon, ne te l’ai-je pas demandé ?
Et toi, le principe, la jolie demoiselle bien fardée et honnête,
Laisse nous à notre dévotion, ceci est notre prière, et cette adéquation : l’existence.
Sereine, je te trouvais, jeune demoiselle !
Elle commença à trébucher, les vapeurs d’éther prirent possession de son corps,
Elle commença à s’épandre le long de ma jambe, je ne voyais qu’une brèche,
Sa robe blanche devenait rouge de sa passion, de cette profonde possession,
Elle priait, elle demandait à l’aide de gestes saccadées une sépulture.
Elle riait de son erreur et grondait des flots de semence à coup de langue;
Elle finît par se pendre à l’oreille d’un passant,
Il ne s’en rendît même pas compte, si légère demoiselle : paix à ton corps.  

Abîme


Je vois un insondable trou, un cri buvant mon âme,
Un puits vide d’un terrible manque, arraché à la perfection d’une trace,
J’entends le bruit d’un orfèvre faisant une chaine de mes entrailles.
Ô toi, magnifique enfant de la prairie céleste, indique moi le chemin ?
Rondeur imparfaite d’une courbe rectiligne, angle tendant la main,
Misère d’un jour de printemps sans feuille, sans chant, sans chaleur,
Sans le moindre sourire d’un enfant, juste une larme coulait !
De cette cime souterraine, je veux me jeter pour me libérer,
Sentir la légèreté de l’air sur mon corps, les caresses des épines,
La sensation insatiable d’un âtre, d’un feu bleu comme les rayons de la terre,
Où Perséphone m’attend pour une nuit éternelle où le sexe deviendra hymne.
Hymne d’un éternel retour à la source intarissable d’une jeunesse potentielle
Dont nous ne connaitrons ni le sens ni le goût : honte à moi !

La chute d'Aphrodite


J’ai mal au cœur et pourtant j’ai le cœur lourd de toi.

Je n’arrive à concevoir d’autres lignes que cet horizon que tu me dessines,

Pourquoi devrais-je trembler si de l’indéterminé la vie s’abreuve ?

Les oiseux volent bas dans mon âme, et le pouls est un peu trop rapide pour que quoique ce soit puisse s’égayer.

Je n’ai ni le rire, ni la technique possessive du funambule, je trébuche à chaque avancée, et je me demande si cette corde a encore un sens. 

Ouvres moi la voie droite et certaine sur laquelle je dessinerai de mes larmes amères les rêves de mes enfants, de mon avenir.

Je ne vois qu’un vide, un trou, un trou dans lequel je suis tombé, dans lequel je resterai.

Un matin à l'école d'Athènes


Grâce à la pensée la vie prend son sens 
Raphaël, Ecole d'Athènes, 1510, Palais du Vatican